Capable d'être solide dans le combat, juste techniquement et précis dans la finition, ce PSG est pratiquement imbattable. Bordeaux en a fait les frais pendant les 45 premières minutes. Un centre idéal de Digne permet à Cavani, titulaire pour la première fois en 2015, de tromper Carrasso d'une tête rageuse (1-0, 12eme). Paris maîtrise son sujet, une fois n'est pas coutume, et c'est assez rare pour qu'on puisse le relever.

Une emprise totale qui s'illustre par un nouveau but. Récupération de Pastore, Cavani lancé, centre pour Lavezzi qui voit son tir repoussé par Carrasso; derrière Pastore suit bien et pousse le cuir au fond des filets (2-0, 33eme). Les Girondins sont dépassés alors que le rythme imposé par les Parisiens n'est pas aussi vif que celui auquel ils avaient l'habitude d'imposer à chacun de leurs adversaires l'année dernière. Lavezzi, Cabaye et Marquinhos alertent le portier Bordelais et clos une première période bien trop tranquille pour Nicolas Douchez.

Paris vacille

"Plomber par notre 2eme mi-temps", les mots de Laurent Blanc sont sans équivoques. Paris est aussi capable de déjouer, s'endormir sur sa faible marge. Sorte de schizophrénie chronique, que l'équipe de Laurent Blanc a trop tendance à montrer pendant ces matchs.  Bordeaux a profité de cette carence pour, dès le retour des vestiaires, envoyer un léger doute quant à l'issus de cette rencontre. Rolan profite d'un ballon repoussé par Thiago Silva pour tromper, d'un plat du pied décisif, Nicolas Douchez.

Pas encore remis de ce but les Parisiens auraient même pus, 3 minutes plus tard, perdre leur avance au tableau d'affichage si le buteur Bordelais n'avait pas que trop tergiverser face au gardien Parisien. Par la suite Bordeaux n'inquiète plus la défense expérimentale T.Silva-Camara. Paris sans être brillant, ne tremble plus. Lucas et Verratti entrent, Blanc boucle l'affaire. L'expulsion de Camara à la 82eme ne change rien. Le PSG remporte un match qu'il a trop peu maîtrisé pour se rassurer. Le club de la capitale, jouant sur tous les tableaux, s'offre donc un mois de février rempli et palpitant, mais tout aussi important que dangereux.