Toujours privée de Franck Lampard, New York City s’est reposé sur son joueur providentiel – et homme à tout faire sur le front de l’attaque – David Villa pour mettre à mal la défense canadienne. Profitant de la maîtrise de son équipe au milieu de terrain en début de partie (62,5% de possession de balle pour les locaux en première période) l’Espagnol se chargea de transformer irrésistiblement un coup-franc enroulé depuis le coté gauche pour ouvrir le score (17ème minute). S’il ne marqua pas sur le pénalty obtenu par MacNamara (28ème), le malheureux Damien Perquis (ancien pensionnaire de Ligue 1 et Liga), qui avait lui-même provoqué la sentence, détourna involontairement la reprise de Mullins qui suivit la tentative de Villa, pour le deuxième but des futurs coéquipiers d’Andrea Pirlo (29ème). Enfin, malgré plusieurs grosses occasions non concluantes (37ème,  45ème, 86ème, 88ème), pour sa deuxième chance, David Villa ne trembla pour prendre à contre-pied Konopka (65ème), lequel venait de le sécher dans les 16 mètres 50 (64ème).

Giovinco en feu

Mais l’homme du match restera incontestablement Sebastian Giovinco. En fin de première mi-temps, l’Italien, d’un triplé supersonique, inversa totalement la physionomie du match, alors que le NYC FC menait par deux buts à rien. D’abord, après avoir touché le poteau sur un premier pénalty pour lui (19ème) dans la foulée du premier but des Newyorkais, il transforma le deuxième coup de pied de réparation qu’on lui offrit dans le match (34ème), en tirant du même coté qu’un quart d’heure plus tôt. Ensuite, sur un service lumineux de sn coéquipier Robbie Findley, il prit Shay Facey de vitesse pour tromper Josh Saunders pour la deuxième fois (40ème). Diamétralement dépassée, l’arrière-garde de la plus grande ville des Etats-Unis laissa ensuite l’ancien Banconero libre, en pleine surface, de reprendre le centre de son coéquipier d’un piqué plein d’assurance (43ème). La Formica atomica aurait même pu inscrire une quatrième réalisation (46ème, 85ème),  notamment avec une frappe croisée sur le montant (57ème), mais son quatrième fait d’arme fut finalement une passe décisive, après un débordement tout en facilité, à son équipier Delgado, qui n’eut plus qu’à pousser le cuir au fond des filets (82ème).

Dernier coup de théâtre

A 4-3, les coéquipiers de Benoît Cheyrou croyaient alors tenir leur quatrième victoire à l’extérieur en championnat cette saison, mais un dernier coup de théâtre intervint dans cette rencontre au scénario dantesque. Sur un coup-franc lointain, Mullins plaça sa tête après un coup de billard en pleine surface torontoise, laquelle franchit la ligne entre les poteaux du portier du TFC (84ème). Le score ne bougera pas, malgré une intensité jamais décroissante, et les deux équipes partagent donc les points à l’issue de ce match.

Avec plusieurs matches de retard, Toronto (24 points, 17 matches joués) et New York City (21 points, 19 matches joués) sont à l’heure actuelle respectivement 4ème et  9ème de la conférence est du championnat américain. Le NYC FC, malgré l’arrivée de David Villa, pointe donc dans le bas-fond de tableau, et va devoir trouver son rythme de croisière au risque de revoir ses ambitions à la baisse. Pour Toronto, l’arrogante réussite de son attaquant Giovinco lui permet de figurer en très bonne position et d’aspirer à une fin de saison excitante.