Norwich le savait, la fin de championnat serait plus que délicate, un calendrier presque qu'impossible attendait les coéquipiers du portier John Ruddy. La semaine passée, les canaries avaient démontré de belles vertus face au probable futur champion Liverpool, malgré une défaite sur le fil 3-2. Ce soir, la même symphonie ne s'est pas répétée, pire encore, les jaunes et verts ont été inexistants. En face Manchester United n'a pas eu à véritablement forcer son talent, les Red Devils ont su accélérer au moment opportun. Pourtant, après une entame délicate à subir, les hommes de Neil Adams, commençaient à sortir de leur nid. Sur un centre délicieux de Snodgrass, Van Wolfswinkel prenait le meilleur sur son vis-à-vis, Howson en profitait pour marquer ensuite, mais le but était refusé pour une faute du Néerlandais (10e). La réponse des locaux était immédiate, étrangement seul au second poteau, Danny Welbeck obligeait Ruddy à se détendre de tout son long pour sortir la reprise de l'international Anglais qui filait dans la lucarne (14e). Man U prenait le jeu à son compte, bloquant la relance des canaries, incapables de sortir un ballon ou même de lancer une contre-attaque. Par l'intermédiaire de Kagawa ou de Rooney, United se laissait prêter au jeu des combinaisons sans pour autant trouver l'ouverture dans une défense de Norwich bien repliée. Manquant de précision dans le dernier geste, la formation de Ryan Giggs allait se voir offrir un pénalty généreux juste avant la pause. Sur un centre complètement raté de Jones, Whittaker accrochait "très légèrement" Welbeck. Rooney trompait Ruddy d'un contre-pied parfait (1-0, 41e).

Au retour des vestiaires, revigoré par ce but, Manchester accentuait sa pression et se voyait à nouveau récompenser, Rooney pas attaqué, ajustait Ruddy d'une frappe à l'entrée de la surface (2-0, 48e). La déferlante n'atteignait pas son apogée, Norwich apathique était contraint de subir les vagues d'un Man U retrouvé, à l'image d'un Welbeck tout proche de tripler la mise, sa reprise trouvait les mains fermes de John Ruddy, abandonné par sa défense (53e). Le cauchemar n'allait pas se terminer, transparents, les canaries pliaient pour la troisième fois de la partie après l'heure de jeu. Suite à un tir de Rooney, arrêté magistralement par Ruddy, les Mancuniens récupéraient le ballon et Jones adressait un centre millimétré devant le but pour Juan Mata, tout juste entré en jeu qui concluait un très beau mouvement (3-0, 64e).

L'Espagnol ne s'arrêtait pas en si bon chemin et allait lui aussi inscrire son doublé, suite à un centre d'Evra, Valencia esseulé au second poteau remettait parfaitement sur Mata qui marquait de la tête (4-0, 73e). Transfigurés, sans doute grâce à l'éviction de David Moyes cette semaine, les hommes de Ryan Giggs montraient un tout autre visage qu'à Everton, à l'inverse on ne retrouvait pas le Norwich du weekend dernier, qui avait été certes battu par Liverpool, mais qui avait démontré de l'envie et de l'allant. Norwich réagissait timidement, par l'ancien Toulousain Johan Elmander qui slalomait dans la défense de Man U après une bonne récupération, malheureusement son tir passait juste à côté du cadre (79e). Les dernières minutes étaient un véritable calvaire pour les canaries, eux qui iront à Chelsea, avant de recevoir Arsenal lors de la dernière journée. Un calendrier plus que délicat, pour une formation qui enchaîne un cinquième revers consécutif, l'arrivée de Neil Adams en lieu et place de Chris Hughton n'a pas eu l'effet escompté. Johnson tentait deux dernières frappes mais De Gea s'envolait parfaitement pour sortir le ballon qui filait dans sa lucarne (84e) puis le milieu de Norwich voyait son tir s'envoler dans les tribunes d'Old Trafford (89e). Le dernier contre de Chicharito Hernandez ne donnait rien, le Mexicain ratait son tir face à Ruddy (90+3).

Ce succès prolifique, permet aux Mancuniens de retrouver le sourire, mais laisse à penser que les joueurs avaient lâché leur ancien coach, David Moyes depuis fort longtemps. Quant aux canaries, ils sont dans une situation compliquée, avec seulement 1 point d'avance sur la zone rouge et au vu du calendrier, on voit mal Norwich se maintenir en Premiere League.

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About the author
Thomas Bernier
19 ans, rédacteur football et cyclisme