Le Submarino Amarillo fait partie de ces rares équipes espagnoles à être dans le vert niveau finances. Et forcément, quand on est pas obligé de vendre ses meilleurs joueurs et de rafistoler tant bien que mal son effectif en allant chercher des joueurs d'un niveau inférieur un peu partout en Europe, ça aide à confectionner une équipe compétitive.

Contrairement à beaucoup d'équipes, la descente en D2 n'a pas été catastrophique pour Villarreal. Les équipes en situation financière douteuse qui descendent en deuxième division espagnole ont tendance à sombrer et à s'installer dans le ventre mou du championnat, voir descendre en Segunda B, à l'image du Racing. La restructuration du budget d'un club lors d'une descente est très difficile à gérer tant les sponsors sont peu enclins à financer le club et tant les écarts au niveau des droits TV sont importants entre la première division et la deuxième. Cette année en Liga Adelante a permis au club de renouveller son effectif, en introduisant notamment une bonne quantité de jeunes issus du centre de formation, à l'image des internationaux U19 espagnols Moi Gómez ou Pablo Íñiguez, en recrutant astucieusement (le jeune international mexicain Javier Aquino, le français Jérémy Perbet, dont l'option d'achat a été levée cette été etc...), le tout venant s'ajouter à une liste de joueurs de bon niveau que le club a su conserver comme Bruno Soriano, Musacchio ou Cani.

Le départ de Marcos Senna au Cosmos marque le début d'une nouvelle ère chez les Groguets. Le mercato est plutôt réussi pour le moment. Les deux recrues qui suscitent le plus d'expectation sont Tomás Pina et Giovani Dos Santos, tout deux en provenance de Mallorca, recrutés pour un total de 10M, petit pied de nez à Valence inclus vu que les Chés étaient également intéressés par les deux joueurs. Auteur d'une bonne saison avec Mallorca, le Mexicain Dos Santos a fini la saison en beauté avec de très bonnes performances à la Coupe des Confédérations, malgré l'élimination du Mexique qui était tout de même, rappelons-le, dans la même poule que des ogres brésiliens et italiens. Le nom de Tomás Pina ne vous dit sûrement pas grand chose. Milieu de terrain très complet de 25 ans, c'est exactement le genre de joueur que chaque coach rêve d'avoir dans une équipe, abattant un travail défensif incroyable, le tout mêlé à une technique et une qualité de passe plus que correctes. Un travailleur de l'ombre en somme. En défense, la cellule de recrutement du club de Castellón s'est orientée vers les pays de l'est, avec les arrivées d'Aleksandar Pantic, international espoir serbe de l'Etoile Rouge, ainsi que celle du latéral Bojan Jokic, en provenance du Chievo italien.

Reste désormais à recruter un gardien. Sergio Asenjo, longtemps considéré comme le jeune gardien espagnol avec le plus de potentiel, est arrivé en prêt de l'Atlético, où la présence de l'excellent Courtois l'a condamné au banc de touche. Mais Asenjo ne vient à priori pas pour être titulaire. Le nom du brésilien Julio Cesar a été évoqué avec insistance, avant d'être mis de côté en raison du trop gros salaire demandé par le joueur. La piste la plus crédible reste celle de l'excellent Andrés Fernandez, gardien d'Osasuna, pour qui le club de Navarre demanderait au moins 5 millions d'euros. Le recrutement d'un attaquant de pointe s'avère également nécessaire; Perbet et Uche ayant certes réalisé une très bonne saison en deuxième division, leur adaptation à l'élite reste encore un mystère, le premier n'ayant jamais joué à un tel niveau et le second n'ayant jamais réussi à être vraiment performant pendant ses saisons en D1 avec Granada ou Saragosse, entre autres.