Jo-Wilfried Tsonga (7ème à l’ATP, 14ème à la Race, 14v-7d en 2016)

Cette année, le numéro un français a eu du mal à lancer sa saison. Après un bon début de saison sur dur où il a engrangé des victoires contre des moins bien classés, il est retombé dans ses travers de 2015 lors de la tournée sud-américaine sur terre battue puisqu’il a perdu contre Almagro (72ème à l’époque) à Buenos Aires et Monteiro (338ème à l’époque) à Rio de Janeiro, craquant totalement physiquement.

Malgré tout, le manceau a enfin lancé sa saison la semaine dernière, où il a atteint les demi-finales du Masters 1000 de Monte-Carlo, après avoir écarté deux hommes en forme moins bien classés (Carreno Busta, Pouille) mais surtout Roger Federer en quarts de finale. Cette victoire est encourageante mais il faut prendre en compte le retour de blessure de Federer qui n’avait plus joué depuis l’Australian Open. C’est donc sur une note positive que Jo-Wilfried Tsonga abordera sa préparation pour Roland Garros. D’ailleurs, on sait d’ores et déjà que Jo-Wilfried inaugurera la nouvelle tenue phare zébrée d’Adidas : la Y-3. Est-elle la tenue d’un nouveau Tsonga plus endurant, capable de tenir 2 semaines en Grand Chelem ?

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Le positif : des matchs références (victoire contre Federer, défaite 7-6, 7-6 contre Djokovic), son niveau sur terre battue à Monte-Carlo.

Le négatif : son niveau de jeu (58% au service sur première balle), son physique inquiétant (incapable de lutter sur des températures chaudes).

Richard Gasquet (10ème, 27ème à la Race, 11v-4d en 2016)

Un début de saison poussif pour Richard Gasquet, gêné par des blessures au dos et aux abdominaux, et contraint à déclarer forfait pour le premier grand chelem de l’année. Mais depuis février, le Biterrois montre des signes très encourageants. Un titre à Montpellier – et c’est d’ailleurs le seul français titré depuis le début de la saison sur le circuit ATP - des victoires faciles contre Marcos Baghdatis, Alexander Dologopolov, Nicolas Mahut, Benoit Paire, Albert Ramos-Vinolas ; ainsi que des défaites contre Cilic et Berdych, dûes simplement à un manque de rythme et à des détails dans l’ultime manche. Ce sont des défaites frustrantes mais prometteuses car Richard revient de 2 saisons marquées par les blessures.

Néanmoins, il n’a joué que trois matchs sur terre battue depuis sa défaite en huitièmes de finale de Roland Garros contre Novak Djokovic, et seule sa victoire sur Almagro au 1er tour de Monte-Carlo est un signe réellement positif. Il a perdu contre Lucas Pouille sur le Rocher, en montrant des fébrilités sur son service et en se procurant que 3 balles de break. Son niveau sur terre battue est également en doute, même si l’on devrait être fixé d’ici Roland Garros avec les Masters de Rome et Madrid. De plus, il a déclaré forfait cette semaine à Barcelone. Sera-t-il prêt ?

Le positif : son titre à Montpellier, seulement 4 défaites cette année.

Le négatif : son niveau physique en doute (dos notamment), sa difficulté à battre des mieux classés.

Gaël Monfils (14ème, 5ème à la Race, 20v-6d en 2016)

Si l’on devait choisir un français pour venir titiller les favoris à Roland Garros, ça serait bien lui. Rien  n’a résisté à l’ex numéro 7 mondial depuis le début de l’année qui a enregistré sa 20ème victoire de la saison la semaine dernière. Après une excellente saison sur dur (quarts de finale à Australian Open, finale à Rotterdam, quarts de finale à Miami et Indian Wells), perdant contre Raonic et Nishikori à 3 reprises ; il a attaqué la saison sur terre de la même manière, atteignant la finale du Masters 1000 de Monte-Carlo sans perdre le moindre set et tombant contre le roi Nadal (9ème titre sur le Rocher).

Il faut être sûr d’une chose : Gaël Monfils ne flanchera pas contre moins fort que lui à Roland Garros, surtout pas en 3 sets gagnants. Sa forme physique est excellente, son niveau de jeu tout simplement parfait, alternant agressivité, endurance, qualité de service et de retour ; lui valant la 5ème place à la Race 2016. Il ne lui manque qu’un titre, qu’il a entrevu 2 fois cette saison.

Le positif : de la confiance et du beau jeu. Des victoires très solides contre des moins bien classés en forme (notamment Cuevas, Dimitrov, Ramos-Vinolas, Delbonis, Zverev, Vesely, Granollers, Tsonga…).

Gilles Simon (18ème, 24ème à la Race, 11v-8d en 2016)

Cette saison, « Gillou » est plutôt énigmatique. En effet, sa saison est difficile à analyser, car, à 31 ans, Gilles n’est pas encore régulier dans ses performances et peut passer au travers de n’importe quel match.

Sa saison sur dur commençait pourtant très bien avec un huitième de finale à l’Australian Open contre Djokovic où il a été le seul de la quinzaine à l’emmener en 5 sets, prouvant qu’il avait fait douter le numéro un mondial en Grand Chelem. Mais par la suite, il a perdu contre Dustin Brown (133ème), Alexander Zverev (70ème), ou encore Gabashvili (44ème), manquant clairement d’implication offensive.

Malgré tout, il a marqué des points la semaine dernière à Monte-Carlo en éliminant Dimitrov et Troicki très facilement, ne perdant que contre Stan Wawrinka, visiblement en forme et meilleur en fond de court.

Le positif : ses matchs références : les victoires (Cilic, Dimitrov, Monaco, Troicki) et les défaites (Djokovic, Goffin), son endurance : il peut emmener n’importe qui en 5 sets, y compris à Roland Garros.

Le négatif : l’irrégularité.

 
Benoît Paire (22ème, 32ème à la Race, 9v-11d en 2016)

Pour Benoît Paire, c’est un peu le même cas de figure que Gilles Simon. Son talent est indéniable mais il va devoir sortir le grand jeu pour aller plus loin à Roland Garros.

En effet, son début de saison est clairement décevant, hormis sa victoire sur Wawrinka à Marseille. Son niveau de jeu et son état de forme sont globalement bons mais Benoît manque complètement certains matchs. Il lâche totalement ses coups et perd contre des moins bien classés que lui. Il est d’ailleurs le 2ème meilleur classé à l’ATP cette saison à avoir un ratio victoire-défaite négatif (9 victoires pour 11 défaites).

Néanmoins, son tournoi à Monte Carlo est prometteur. Il perd en huitièmes de finale contre Andy Murray, jugeant lui-même qu’il s’agissait de la « plus grande désillusion de sa carrière », puisqu’il a dominé toute la rencontre, servant pour le match.

Le positif : il est capable de battre Wawrinka ou Murray sur terre.

Le négatif : il est capable de perdre contre beaucoup plus faible (Rubin, Rosol, Dodig, Mannarino).

Jérémy Chardy (33ème, 68ème à la Race, 9v-9d en 2016)

A tout juste 29 ans, Chardy sera probablement encore cette année tête de série à Roland Garros, et ce malgré un début de saison compliqué. Sur dur, il a eu des adversaires redoutables, ne jouant pas d’un tableau facile à chaque tournoi. Avec 9 victoires pour 9 défaites, il réalise un des plus mauvais débuts de saison de sa carrière.

Cependant, il a lancé sa saison sur terre la semaine dernière à Monte Carlo et est passé à rien de battre Roberto Bautista Agut, 9ème à la Race. Il sera à suivre les prochaines semaines, et très certainement prêt dans un mois à la Porte d’Auteuil.

Le positif : son début de saison sur terre.

Le négatif : le manque de confiance avec la série de 4 défaites consécutives en février-mars-avril.

Lucas Pouille (72ème, 48ème à la Race, 7v-7d en 2016)

A 22 ans, Lucas Pouille a tout d’un grand. Ce début de saison est tout simplement le meilleur de sa carrière. Malgré quelques revers inattendus, il a quand même éliminé sur dur Goffin, Garcia-Lopez, et surtout Ferrer. Il a même battu la semaine dernière Richard Gasquet à Monte-Carlo. Il ne manque pas grand-chose à Lucas pour briller à Roland Garros.

Le positif : il joue son meilleur tennis et est capable de battre meilleur que lui.

Le négatif : il n’a passé le 1er tour en Grand Chelem qu’une fois sur 8 (à Roland Garros en 2013), il y a donc doute quant à sa capacité à battre ces joueurs en Grand Chelem.

Pierre-Hughes Herbert (88ème, 45ème à la Race, 4v-4d (10v-2d en Challenger) en 2016)

Désormais numéro un mondial à la Race avec son compère Nicolas Mahut après son titre à Monte-Carlo en double, Herbert se fait un nom aux yeux du monde entier, mais pas seulement en double. En effet, Pierre-Hughes Herbert, même s’il n’est que 88ème mondial en simple, a tout pour monter en gamme très rapidement.

Son excellente saison sur dur s’est poursuivie sur terre battue, où il a remporté 3 matchs à Monte-Carlo (De Schepper, Youzhny puis Guido Pella) avant de butter sur Murray, à qui il a pris un set. Il est plus que jamais prêt pour enfin dépasser le 1er tour à Roland Garros.

Le positif : la confiance, le jeu dynamique et la forme physique au top.

Le négatif : il joue en double et fera tout pour gagner Roland Garros, ce qui risque de nuire à ses résultats en simple.

Et les autres français ?

Quant aux autres français, il est impossible de savoir qui réalisera la bonne performance du prochain Roland Garros, même s’il est compliqué d’entrevoir un exploit pour ces derniers. Néanmoins, on peut d’ores et déjà dresser une liste des français qui devraient participer au Grand Chelem :

Ceux qui bénéficieront d’un accès direct : Nicolas Mahut, Paul-Henri Mathieu, Adrian Mannarino.
Ceux qui passeront par les qualifs ou devraient avoir une Wild-Card : Stéphane Robert, Julien Benneteau, Quentin Halys ; mais aussi Maxime Janvier, Alexandre Sidorenko, Vincent Millot, Kenny De Schepper, Edouard Roger-Vasselin, Mathias Bourgue, Tristan Lamasine, Axel Michon, Calvin Hemery ou encore Corentin Moutet.

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